2e régiment de tirailleurs marocains
2e régiment de tirailleurs marocains | |
Insigne régimentaire du 2e régiment de tirailleurs marocains | |
Création | 1918 |
---|---|
Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | armée de Terre |
Type | régiment tirailleurs |
Rôle | infanterie |
Garnison | Marrakech et Mogador |
Ancienne dénomination | 62e régiment de tirailleurs marocains |
Devise | Fais ce que tu fais |
Inscriptions sur l’emblème |
Picardie 1918 Somme-Py 1918 Maroc 1919–1926–1931-1934 Gembloux 1940 Garigliano 1944 Rome 1944 Indochine 1947-1954 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Insurrection malgache de 1947 Guerre d'Indochine[réf. nécessaire] |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 2 palmes Croix de guerre 1939-1945 1 étoile de vermeil Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs 1 palme Croix de Guerre Belge 1 palme Mérite Militaire Chérifien |
modifier |
Le 2e Régiment de Tirailleurs Marocains ou (2e R.T.M) était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- Le 2e R.M.T.M créé en 1918.
- Devient 62e R.T.M en 1920.
- Prend l'appellation 2e R.T.M en 1929.
- Dissous en 1944.
- Recréé en 1946.
- Dissolution en 1962.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- 2e R.M.T.M. : 1er, 2e et 4e Bataillons et spécialistes du 262e R.I, lieutenant-colonel Flye Sainte Marie.
Entre les deux guerres
[modifier | modifier le code]En 1930, le 2e R.T.M se trouve à Marrakech sous les ordres du colonel Miquel. Il comprend alors trois bataillons. À la fin de l’an 1934, il est commandé par le colonel Texier[1].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- 02/08/1941 (effectif 22/08/41)-01/05/1943 : colonel Chevillon
- Septembre 1943-juillet 1944 : colonel Buot de l'Épine
Historique des garnisons, combats et bataille
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Affectations
[modifier | modifier le code]1918
[modifier | modifier le code]- 31/01/18 - 15/04/18 : Mobilisation et arrivée aux armées
- 16/04/18 - 18/07/18 : Champagne
- 19/07/18 - 09/08/18 : Lorraine
- 10/08/18 - 18/09/18 : Picardie
- 19/09/18 - 29/10/18 : Champagne, Ardennes
- 30/10/18 - 11/11/18 : Franche-Comté
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Bataille de France 1940
[modifier | modifier le code]Le 2e RTM participe à la Bataille de Gembloux le puis à la défense de Lille fin au sein de la 1re division marocaine. Le 2e RTM à la bataille de Gembloux était composé de 1 432 Marocains et 925 Européens[2].
Armée de libération (1943-1945)
[modifier | modifier le code]De mars à juillet 1944, le régiment commandé par le colonel Buot de l'Épine (grièvement blessé le 3 juillet à Sienne), participe à la campagne d'Italie au sein du Corps expéditionnaire français du général Juin (4e division marocaine de montagne). Le régiment est dissous en pour des raisons non expliquées, peut-être liées aux marocchinate en Italie[3]. La raison principale a été que les effectifs n'ont pu être renouvelés à temps. Les derniers combats en Italie se sont arrêtés au sud de Florence, notamment à Ponggibonsi et à San Gimignano. Les survivants du 2e RTM sont versés au sein du 6e RTM en tant que Compagnie de Tradition avec le droit de porter les écussons des deux régiments. Ils vont débarquer en Provence et défiler en tête des troupes marocaines le 29 août 1944 (Voir archive de l'INA: "Défilé des troupes coloniales Marseille 1944).
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Il est reconstitué le à partir du 3e bataillon du 6e RTM. Le régiment est en garnison à Marrakech. Le 2e bataillon du régiment (le 2/2e RTM) est engagé dans la répression de l'insurrection malgache de 1947, arrivant sur l'île de Madagascar le . Le bataillon se distingue des autres bataillons marocains par la discipline que respectent ses soldats et officiers et par son organisation efficace[3].
Il est intégré à la 32e Division.
De 1950 à 1952, il est commandé par le colonel André Lenormand (saint-cyrien de la promotion 1922-1924 "Metz et Strasbourg").
Dans les années 1950, il est en opération en Indochine (photos à l'appui[réf. nécessaire]).
En novembre 1959 le 2e R.T.M est au quartier Fievet à Strasbourg.
Traditions
[modifier | modifier le code]Drapeau du régiment
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
- Picardie 1918
- Somme-Py 1918
- Maroc 1919–1926–1931-1934
- Gembloux 1940
- Garigliano 1944
- Rome 1944
- Indochine 1947-1954
Décorations
[modifier | modifier le code]- Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée
- Croix de guerre 1939-1945 avec deux citation à l'ordre de l'armée
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec une citation à l'ordre de l'armée.
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Insigne
[modifier | modifier le code]Voir les insignes du Régiments : infaf.free.fr
Devise
[modifier | modifier le code]« Fais ce que tu dois »
Citations
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]« Jeune régiment animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer, sous les ordres du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, les 20 et , a enlevé dans un assaut irrésistible ses premiers objectifs. A par sa ténacité et son audace réussi à surmonter les obstacles qui s’opposaient à sa marche, donnant son aide aux camarades et réussissant à regagner dans un élan superbe les 3 kilomètres qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant en 2 jours de combat incessants une progression de 8 kilomètres, faisant 600 prisonniers, capturant 64 canons, dont 40 lourds et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minewerfer et une quantité énorme de munitions et de matériels. »
— Ordre général n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918, combats du 20 et 21 août 1918 dans l’Aisne, région de Camelin.
« Jeune régiment dont l’allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralenties. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et tous les objectifs qui lui étaient assignés butte du Mesnil, croupe est de Grateuil et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers dont 25 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses, un train Decauville complet. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 26 au 28 septembre 1918 en Champagne, entre la butte du Mesnil et Grateuil.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]« [..] Les 28, 29, 30 et , par le sacrifice de ses derniers éléments, il arrêtait, par des combats de rues, à Loos-sous-Lille, la progression allemande jusqu'à ce qu'il fut réduit à quelques officiers et une poignée de tirailleurs privés de munitions [...] »
— Extrait de la 1re citation à l'ordre de l'armée décernée au 2e RTM après les combats à Lille fin mai 1940
« Ardemment animé et instruit par le colonel Buot de l'Épine, le 2e R. T.M. s'est, dès ses premiers contacts avec l'ennemi, montré une magnifique unité guerrière ; a tenu et organisé un large sous-secteur dans la tête de pont du Garigliano, préparant l'offensive, puis s'est lancé résolument au combat de rupture contre une position puissamment organisée. Après l'avoir anéantie, s'est lancé en poursuite et a, par ses éléments intégrés succesvement dans des groupements tactiques, pris pied le premier sur la falaise du Fammera, participant à la conquête du massif montagneux des monts Aurunci ; a dû finalement être dissous à la suite des lourdes pertes subies pendant ces combats, aprèsavoir montré l'exemple d'un mâle héroïsme et d'une abnégation totale.[...] »
— Extrait de la 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e RTM après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944
Personnalités ayant servi au 2e RTM
[modifier | modifier le code]- Paul Vanuxem, commande la 3e compagnie du 2e régiment de tirailleurs marocains (2e RTM) en Italie
- Marie Gustave Victor René Alfred Texier
- Michel Buot de l’Épine
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Un historique rapide des Tirailleurs à Marrakech, site personnel, le 27 janvier 2012, [lire en ligne] ;
- MM Labarre et François, Gloire et Sacrifices, éditions de l’Orneau, p.225
- Jean Fremigacci, « Bataillons marocains en 1947-1948 à Madagascar », dans Frédéric Garan, Défendre l'Empire : des conflits oubliés à l'oubli des combattants, 1945-2010, Vendémiaire, (ISBN 978-2-36358-077-1 et 2-36358-077-X, OCLC 858201682, lire en ligne)
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les tirailleurs marocains à la Bataille de Gembloux ou ces oubliés de l’Histoire Française
- LA RESISTANCE HEROIQUE DE LA PREMIERE DIVISION MAROCAINE A GEMBLOUX : LES 14 ET 15 MAI 1940
- Tirailleurs Marocains
- Ordre de bataille des troupes du Maroc, 8 novembre 1942
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Unité ou formation militaire créée en 1918
- Unité ou formation militaire dissoute en 1962
- Unité militaire décorée de la croix de guerre 1914-1918
- Unité militaire décorée de la croix de guerre 1939-1945
- Unité militaire décorée de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Guerre d'Indochine
- Tirailleurs marocains
- Unité d'infanterie française dissoute